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Ah, la pension de réversion ! Ce petit mot doux qui surgit quand on commence à penser à l’après. Parce que oui, l’amour c’est beau, mais parfois, la paperasse qui vient avec peut réserver quelques surprises. Et là, une question très simple surgit : combien d’années de mariage faut-il pour toucher la pension de réversion ? Spoiler : la réponse est moins évidente qu’elle n’en a l’air. Alors attachez votre ceinture (pas trop fort quand même), on vous explique tout avec légèreté mais sans détour.
Avant de sortir la calculette et le certificat de mariage (et pourquoi pas la robe de mariée pour rappeler ce grand jour), faisons un petit rappel rapide. La pension de réversion, c’est une partie de la retraite que percevait (ou aurait perçu) votre conjoint décédé, et que vous pouvez toucher en tant que conjoint survivant. Un peu comme un héritage de retraite, si vous voulez.
Pas besoin d’avoir été mariés pendant 50 ans comme dans les films romantiques. Mais il y a tout de même des règles, et c’est là que ça se corse un peu. Pas d’inquiétude, on va tout vous démêler.
Oui, vous avez bien lu. Contrairement à une idée reçue qui a la vie dure, dans la majorité des cas, il n’y a pas de durée minimale de mariage requise pour toucher la pension de réversion. Une bonne nouvelle, non ?
Si votre cher(e) et tendre dépendait du régime général de la Sécurité sociale (autrement dit, s’il ou elle travaillait dans le privé), alors il n’y a aucune condition de durée de mariage. Même si vous vous êtes mariés trois mois avant son décès (et non, on ne juge pas !), vous avez droit à la pension de réversion. La loi ne regarde pas les histoires d’amour, elle regarde les papiers.
En revanche, il y a des conditions d’âge et de ressources, on y revient un peu plus loin.
Ici aussi, pas de condition de durée de mariage. Vous pouvez souffler. Par contre, si vous vous étiez simplement pacsés ou viviez en concubinage, c’est non. La réversion, c’est uniquement pour les mariés. Vive le romantisme administratif.
Alors là, attention. Si votre conjoint(e) était fonctionnaire (enseignant, policier, infirmier, etc.), il y a parfois une condition de durée de mariage, mais ce n’est pas systématique.
Bonne nouvelle, dans ce cas-là, pas de durée de mariage minimale. Mariés avant la retraite = réversion assurée (si les autres conditions sont remplies, bien sûr).
Là, c’est moins drôle. Il faut alors au moins 4 années de mariage ou avoir eu des enfants ensemble ou encore avoir été mariés deux ans avant le décès. Vous voyez, ça devient un peu un jeu de combinaisons, comme un Rubik’s Cube émotionnel.
Ah oui, l’ex. Celui ou celle dont on ne voulait plus entendre parler. C’est un peu comme cette Robe de Mariée Empire, qui, après le grand jour, finit par être rangée dans un coin, mais qui peut parfois ressurgir de manière inattendue. Sauf que surprise : si vous avez été mariés et que votre ex décède, vous pouvez toujours toucher une partie de la pension de réversion, à condition de ne pas vous être remarié(e) entre-temps (dans certains cas). Et devinez quoi ? Il n’y a pas non plus de durée minimale de mariage exigée dans les régimes principaux.
Eh oui. Si le défunt a eu plusieurs conjoints successifs, la pension est partagée au prorata des années de mariage. C’est un peu comme une tarte : chacun sa part, en fonction du temps passé à la table. Voilà qui fait des retrouvailles originales aux enterrements.
Maintenant que vous avez compris qu’on n’a pas besoin de passer ses noces d’or pour espérer la pension de réversion, voyons s’il faut attendre un certain âge pour y avoir droit. Et la réponse est : oui, souvent.
Vous devez avoir au moins 55 ans pour demander la pension de réversion. Avant cet âge, même si vous êtes veuf ou veuve, c’est niet. Pas de gâteau avant l’heure.
L’âge minimum est 55 ans également, sauf exceptions (invalidité, enfants à charge…). Là, les règles peuvent varier un peu. Mais dans l’ensemble, c’est 55 ans aussi. C’est un peu l’âge officiel où l’administration se dit que vous avez mérité un petit quelque chose.
Bonne surprise ici : pas d’âge requis pour toucher la pension de réversion dans la fonction publique. Par contre, attention aux conditions sur le mariage, comme on l’a vu plus haut.
Attention, même si vous avez été mariés et que vous remplissez toutes les conditions d’âge, il y a un dernier obstacle : les ressources. Et oui, l’État vous surveille encore un peu.
Ici, la pension de réversion est soumise à condition de ressources. C’est-à-dire que vos revenus (salaires, loyers, retraites, etc.) ne doivent pas dépasser un certain seuil.
En 2024, ce seuil est d’environ 24 232 € par an pour une personne seule, et 38 771 € pour un couple. Donc si vous gagnez bien votre vie, si vous avez un joli portefeuille immobilier, ou si vous avez investi dans une Robe de Mariée Pour Femme Ronde de luxe, pas de réversion pour vous. C’est la règle du « pas de double jackpot
Bonne nouvelle chez les fonctionnaires et les régimes complémentaires : pas de plafonds de ressources. Là, même si vous avez le compte en banque d’un influenceur crypto, la pension est pour vous.
C’est bien beau tout ça, mais encore faut-il faire la demande. Non, ça ne tombe pas tout seul dans votre boîte aux lettres (malheureusement).
Vous devrez fournir :
Un acte de décès
Un livret de famille ou un certificat de mariage
Une pièce d’identité
Vos justificatifs de ressources (dans le régime général)
Et parfois… un peu de patience
Et si vous êtes perdus dans la paperasse ? Pas de panique, il existe des centres d’accueil ou des conseillers retraite pour vous aider gratuitement.
Ah, la fameuse question du cumul. Est-ce qu’on peut toucher à la fois sa propre retraite et la pension de réversion du défunt ? Eh bien... oui, dans la plupart des cas. Un peu comme quand on hésite entre une robe de mariée bohème et un style plus classique : il est possible de combiner les deux, mais attention aux plafonds de ressources dans le régime général. Dans les autres régimes, pas de souci.
Autrement dit : vous pouvez cumuler, mais pas trop non plus, surtout si vous dépendez du régime général.
Alors là, ça se complique selon le régime :
Régime général : même si vous vous remariez, vous pouvez toujours toucher la pension.
Agirc-Arrco : pareil, remariage ou non, ça ne change rien.
Fonction publique : attention, ici le remariage peut faire perdre le droit à la pension de réversion. Eh oui, il faut parfois choisir entre l’amour et la retraite…
Sophie s’est mariée avec Jean à 64 ans. Trois mois plus tard, Jean décède (oui, c’est triste). Bonne nouvelle pour Sophie : même si leur mariage a été court, elle peut toucher la pension de réversion. Pas de durée minimale dans le régime général !
Marc, ex-policier, décède. Sa veuve, Claire, touche la pension de réversion. Quelques années plus tard, elle se remarie. Résultat : plus de pension de réversion, car dans la fonction publique, le remariage annule ce droit. Aïe.
Paul a été marié trois fois. À son décès, ses trois ex-épouses peuvent toucher une part de la pension de réversion… à condition d’avoir été mariées, pas juste pacsées ou en concubinage. Et la part dépend du temps passé avec Paul. Certains détails peuvent surprendre. Il fallait bien prendre des notes !
Pas besoin de X années de mariage dans la majorité des cas (régime général, complémentaire).
Attention dans la fonction publique : 4 ans de mariage ou enfants communs si mariage après la retraite.
Âge minimum souvent fixé à 55 ans (sauf dans la fonction publique).
Ressources plafonnées dans le régime général, mais pas ailleurs.
Seuls les mariés peuvent y prétendre (désolé les pacsés).
Ex-conjoints : oui, c’est possible… mais on partage.
Remariage : parfois ça passe, parfois non.
Voilà, vous avez toutes les infos pour briller au prochain repas de famille ou, plus sérieusement, anticiper cette question un peu taboue mais bien réelle. Parce que parler retraite, ce n’est pas glamour, mais ça peut éviter bien des mauvaises surprises.
Vous avez d’autres questions sur la retraite ou les subtilités des droits conjugaux ? Ça tombe bien, on adore parler paperasse... avec humour !